Hey !
J’espère que tout va bien pour vous, que vous vous sentez bien, que l’ambiance des fêtes approchant vous mets en joie.
Pour ma part, ça se passe bien. Je me lance doucement dans l’avent Noël avec le sapin, les décorations, les derniers cadeaux, etc… D’habitude je commence bien plus tôt, presque début novembre. Mais cette année a été particulière, triste, difficile et l’ambiance des fêtes s’en trouve forcément impacté. Je m’y mets donc peu à peu.
Aujourd’hui, je viens vous parler d’une série qui me tient à coeur. Elle n’est pas récente, ce n’est pas une découverte pour moi. Mais, j’ai eu besoin de le regarder de nouveau début novembre, ce qui n’était pas arrivé depuis 10 ans. Je me suis plongée dedans, comme une véritable addict, matin, midi et soir pendant plusieurs jours. Deux semaines et cinq saisons plus tard, je me suis arrêtée, les épisodes dont j’avais besoin étant vu.
Cette série, c’est
Castle
Création : Andrew Marlowe
Acteurs principaux : Nathan Fillion, Stana Katic, Jon Huertas, Seamus Dever
Synopsis (d’après Allociné) : « Richard Castle est un écrivain à succès spécialisé dans les thrillers. La police s’intéresse de près à lui lorsqu’un tueur copie les meurtres mis en scène dans ses romans. Une fois cette affaire résolue, Castle devient consultant pour la police de New York… »
Mon avis : Petit disclaimer avant de poursuivre, l’article du jour est assez personnel, j’ai longtemps hésité avant de l’écrire et le publier. Comme toujours, mon avis m’est propre, mais celui-ci a un gout encore plus particulier car il est rattaché à des souvenirs et des sentiments qui me sont propres. Si vous préférez lire un autre article qui parle plus de l’œuvre en elle-même, n’hésitez pas à aller en trouver un autre sur mon site 🙂 ou attendre celui de la semaine prochaine.
Sinon, bonne lecture !
La série Castle, c’est l’une des premières que j’ai commencé seule.
Je suis tombée dans les séries adolescente grâce à mon papa avec qui je les regardais les vendredis soirs pour notre traditionnelle soirée plateau télé. Beaucoup y sont passées, de Merlin, à Sanctuary, en passant par Hannibal (en mangeant c’était sympa), à The Legend of the Seeker, Haven, etc… Science fiction, fantasy, tout y passait.
Et puis, un jour, au détour d’internet, je suis tombée sur Castle. Une série policière, dont le synopsis ne m’inspirais pas forcément. J’ai lancé le premier épisode. Et je suis tombée amoureuse.
J’étais une adolescente mal dans sa peau, moquée, jugée, qui ne s’aimait pas, qui souffrait d’angoisses chaque jour.
J’ai trouvé en cette série une échappatoire à mon quotidien. C’était ma bouffée d’oxygène, l’univers qui me permettait de survivre une journée de plus.
Les enquêtes n’étaient pas toujours intéressantes, c’est vrai. Mais, les personnages, leurs évolutions, leurs traumatismes, les histoires d’amour, tout me faisait vibrer.
Je me suis beaucoup inspirée du Lieutenant Katherine Beckett, femme forte, indépendante, qui malgré tout est rongé par des traumatismes du passé et qui tente de s’en sortir coute que coute. Ça m’a donné la force de me battre, jour après jour. Et lorsque l’on ne va pas bien, que l’on se trouve dans ce cercle vicieux, sans réellement savoir pourquoi, sans savoir si l’on veut s’en sortir, trouver un personnage, un artiste, quoi que ce soit auquel se raccrocher pour ne pas se noyer, je vous assure que c’est un vrai bonheur.
C’était l’époque des forums en tout genre, forum sur des jeux, forum ésotériques, forum sur des films, des séries, etc… Et un jour, au détour d’une recherche internet, je suis tombée sur un forum centré sur Castle. Ça a été une belle période pour moi. Je me sentais extrêmement mal dans ma réalité, mais lorsque je rentrais chez moi le soir après les cours, je me réfugiais sur le site pour discuter, rire, lire, écouter, avec des personnes comme moi. J’étais moi-même, pas de faux semblant, pas de masque, pas de ridicule, pas de violence, pas d’angoisses. Simplement de la bienveillance, de la gentillesse.
Les années ont défilées, la série c’est poursuivi. J’ai grandis, j’ai évolué, j’ai muris. Malgré tout, elle restait un pilier dans ma vie.
Et puis, elle c’est arrêtée. Comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin.
Les saisons trainaient en longueur, on sentait qu’il fallait qu’ils arrêtent avant de s’essouffler.
Lorsqu’elle c’est terminée, je me suis sentie vide. 8 saisons, 8 ans de ma vie. Pour certains ce n’est rien, ce n’était qu’une série de plus sur petit écran. Pour moi, c’était une page qui se tournait, une période de ma vie qui s’en allait.
Après l’arrêt est venu la suppression du forum. Deuxième douleur.
Et puis, j’ai grandis, je me suis concentrée sur mes études, puis sur moi, sur d’autres séries, d’autres films, d’autres centres d’intérêts. Je n’ai jamais eu ce besoin de revoir la série. Jusqu’au mois de novembre dernier.
J’ai pu ouvrir un compte sur Disney+ et est apparu sur mon écran l’intégralité de la série.
Tout cela a coïncider avec une période difficile pour moi, beaucoup de tristesse, de larmes qui ne coulent pas, de regrets. Je ne me sentais pas bien et la chance a fait que je sois retombée sur ma première bouée de sauvetage de l’époque.
L’adolescente en moi a eu ce besoin viscéral de respirer, d’oublier la réalité et de se replonger dans cet univers connu et réparateur.
Alors, c’est ce que j’ai fais, pendant plusieurs semaines, je me suis plongée à cœur perdu dans les nombreux épisodes que je connaissais déjà mais dont j’avais désespérément besoin.
Après cinq saisons visionné, j’ai eu ce sentiment de compréhension, je n’ai plus eu besoin de regarder la suite. Je me suis reprise en main, un pas à la fois, et je suis sortie de ce cercle vicieux dans lequel j’étais en train de me noyer.
Etait-ce une coïncidence que je tombe sur la série qui m’avait aidé par le passé ? Peut être. Dans tous les cas, je suis heureuse que ça ce soit passé. J’ai beaucoup appris de ce deuxième visionnage, sur moi, sur mon passé, mes émotions et sentiments de l’époque. Tout n’est pas réglé, il faudra du temps et du travail. Mais je sais que j’ai eu besoin de ce moment, seule avec moi-même pour me replonger dans ces moments douloureux et les accepter enfin. L’adolescente en moi ce sent écoutée et comprise et c’est un énorme pas pour moi.
Je vous avais prévenu, l’article d’aujourd’hui était très particulier, mais j’avais besoin de poser des mots sur ce qu’il c’était passé. Ce sera probablement brouillon pour vous, mais c’est libérateur pour moi et c’est le plus important.
Si vous êtes restés jusqu’ici, je vous remercie pour votre lecture.
Je vous souhaite un beau dimanche, prenez soin de vous, profitez de la vie, de vos proches, faites quelque chose qui vous plait.
Et je vous dis à la semaine prochaine, pour cette fois-ci une review habituelle !
Manon